• Emmanuel Moire: grande distinction

     

    Emmanuel Moire: grande distinction

     

    Quand on l’aime depuis ses origines, on se surprend parfois, en qualité d’amateur inquiet, à se demander où est la relève de la chanson française ? Qui ne va pas tourner en rond ? Qui va offrir quelque chose de soigné, de cohérent et plus important encore, de personnel ?

     

    Les motifs de désespérance ne manquent pas. Textes indigents, objets de téléréalité considérés avec complaisance comme des artistes, compositions maigres ou carrément grotesques… il y a de quoi se faire du mouron.

     

    D’autant que les derniers monstres dans le domaine sont quand même globalement en voie de vieillissement, voir de préretraite. Quand ils ne sont pas tout simplement morts.

     

    Les anciennes générations –dont je suis, petit à petit-, soupirent à tous les vents : où sont les successeurs ? On peut parler de chanson française : Brel, Aznavour, Barbara, Ferré, Brassens, Gainsbourg, Lama… On peut parler de poids lourds variété : Claude François, Dalida, Sylvie Vartan, Adamo… On peut parler de pop française : Souchon, Sanson, Daho, Voulzy, Goldman, Farmer, Berger… et de ceux qui ont aimablement –et parfois avec brio- mélangé ces genres : Sardou, Hallyday, Kaas et tant d’autres.

     

    Mais l’arrière-garde, à chaque fois.

     

    Des espoirs, comme les étiquette le métier, existent.

     

    Renan Luce, Bénabar, Juliette, Olivia Ruiz et bien d’autres peuvent encore démontrer une carrière sympathique, voir brillante.

     

    Côté pop, le succès de Nolwenn est concret (même si grossièrement assuré jusqu’ici), Chimène Badi semble, contre toute attente, prendre un virage assez intéressant, variété classe s’assumant comme telle, et il y en a encore quelques uns dont l’avenir nous dira si la notoriété fut l’origine d’une vraie carrière dédiée à son art ou le simple réflexe clapoteux d’un système fabriquant bien plus qu’il ne découvre.

     

    La téléréalité a rasé gratis le domaine de la chanson comme des variétés, en instaurant du toc partout en règle de l’art, fermant du même coup les portes à tout ce qui n’est pas estampillé Endemol. Difficile.

     

    Et pourtant, de ce contexte plutôt inquiétant, un artiste, un vrai, avec son bagage, sa cohérence de sons et de compositions, son talent d’interprète et le soin qu’il porte aux mots qu’il chante, un véritable artiste s’inscrivant dans la durée est né.

     

    Coiffant au poteau l’ensemble de ses collègues, masculins comme féminins.

    Surgissant là où on ne l’attend pas.

     

    Emmanuel Moire: grande distinctionEmmanuel Moire est issu de la comédie musicale « Le Roi Soleil ». On comprend aisément, à l’écoute du timbre et du phrasé du bonhomme, pourquoi la prod lui a donné le rôle titre.

     

    Pourtant, Moire n’est pas trop du genre à se complaire dans un rôle, fût-il royal.

     

    A l’origine, son professeur de chant en 2001 confesse que les ambitions du (très) jeune Moire, élève aux rencontresEmmanuel Moire: grande distinction d’Astaffort (une programme de formation piloté par Cabrel pour de jeunes auteurs compositeurs interprètes) sont assez claires : ni reprises ni comédies musicales, le jeune homme veut faire ses chansons, développer son univers et fait preuve d’ambitions artistiques.

     

    Le milieu français du disque étant ce qu’il est, adieu les premières ambitions, Moire doit se plier au diktat de la comédie musicale pour sortir de l’anonymat.

     

    Comme tant d’autres, il aurait pu alors capitaliser sur son physique de gravure de mode et se la péter en Enrique Iglesias made in France.

    Notre amie Amy le chantait si bien: no, no, no : Manu est têtu et il ne veut pas des habits du roi plus que nécessaire.

     

    Il aurait pu également draguer les 20-30 à coups de déclarations énamourées en fourguant la même chanson recomposée (décomposée ?) quinze ou vingt fois, le genre de son ex-rival issu lui aussi de ce « Roi Soleil », Christophe Maé : une voix banale, des mots flan-flan qui ne font rêver qu’au Monoprix rayon auteurs et pour ce qui est de la compo, nous n’aurons pas la cruauté d’insister, l’imitateur Michael Gregorio en a fait la démonstration éclatante avec un sketch impitoyable et hilarant. Du matériel qui ne durera pas.

     

    Oui, il y a tout un éventail de possibilités qu’Emmanuel Moire aurait pu embrasser pour se garantir la vie facile : notoriété bon marché et économies de gagne-petit, de quoi vivre peinard dans le Var en ouvrant un restaurant ou une boîte de nuit.

     

     

    Emmanuel Moire: grande distinction

     

    Et pourtant, Emmanuel Moire est devenu l’artiste le plus prometteur du paysage audio-visuel français en termes de variété pop. Il a osé, il a appris, il a l’intelligence de bien s’entourer, le tout lui permettant d’offrir une production irréprochable.

    Votre serviteur ne parlera pas ici de l’homme sur scène puisquà l'heure où cette chronique est publiée, Moire ne nous a pas encore offert une date de sa nouvelle tournée en Belgique. Ni du personnage qui fait encore preuve de certaines maladresses en plateaux télés, même s’il affiche une sincérité confondante qui fait qu’on lui pardonne tout. Le domaine où Emmanuel Moire a gagné ses galons définitifs d’artiste crédible est celui du studio et de la création de chansons. Là, le jeune roi à placé la barre très haut.

     

    Trois albums solos. Le premier est un coup d’essais, plutôt séduisant et montrant la voie à venir : souci de cohérence, de qualité dans les textes et vrai talent de mélodiste. Mais Moire est bien jeune, auréolé du Roi Soleil et de ses dorures, il y a du boulot pour s’extraire du moule. La France adore classer, étiqueter, ranger. Si un chanteur de comédie musicale pouvait lui faire plaisir et se borner à cela, ce serait parfait.

    Moire s’en rend compte mais en profite pour joliment classer un premier extrait.

    Premier essai donc, démarche honorable qui ne le démarque cependant pas encore du lot.Emmanuel Moire: grande distinction

     

    2009, deuxième album : « L’équilibre ». Le visuel est léché, la production aussi. Le beau gosse s’est rasé la tête et s’exhibe dans un clip intelligent et minimaliste, objet de caresses en gros plan : Madame, Mademoiselle, Monsieur, Madame et Monsieur, Messieurs, tout y passe sauf le chat et on perçoit plusieurs aspects très clairs : Moire a l’intention de malmener son étiquette clean et douce, sexe, amour et perdition se battent dans un mouchoir de poche dans son imaginaire et l’homme derrière l’artiste doute, cherche, se cherche. Curieusement, ce que l’on perçoit d’évidence, sous cet hymne libérateur et cherchant de façon ostensible à casser une image, c’est une grande souffrance et un jeune homme bousculé par sa propre vie et les choix à faire. On a reproché à cet album (et même Moire semble rejoindre ses critiques à ce sujet) un abord trop électro, peu commercial. On lui reproche surtout en réalité –sans le dire- de larguer complètement  les amarres de la comédie musicale et d’aborder de front une chanson française autrement plus ambitieuse. Si l’on écoute avec attention on réalise que tout y est déjà : les ingrédients rares qui font perdurer une œuvre sont dans l’album, soigneusement alignés comme autant de cartouches. Mélodies en titane dont Moire signe toutes les compositions, mots choisis et joints avec élégance et style par le complice et doué Yann Guillon ou encore Doriand, un art de tourner le propos sous un angle abrupt puis caressant en deux phrases qui sonnent et qui touchent. Et la volonté claire de dégueuler un fond très personnel, autobiographique et parfois cinglant.Emmanuel Moire: grande distinction

    Un protocole de création se développe également : Moire aime la simplicité, mise en place avec soin et goût, mais ses mots se doivent d’être abordables. C’est par la simplicité que l’on aborde des problématiques de fond avec esprit et justesse et Moire semble l’avoir compris (si Bruel pouvait écouter un album de Manu et tenter de tout reprendre à zéro, je n’en penserais pour une fois que du bien). Trois singles sont extraits, mais pas de fortes réactions dans le public : Moire est bon pour un gadin immérité.

     

    L’équilibre se vautre dans les classements, excepté le premier single, « Adulte et sexy », visant à briser définitivement l’image lisse du Roi Soleil contre celle d’un artiste en mouvement.

     

    2009, année épouvantable pour Emmanuel Moire qui se voit amputé de son frère jumeau Nicolas en janvier. Il écrit une chanson originale où, pour le coup, plutôt que de parler de son frère disparu, c’est le disparu qui lui parle. « Sois tranquille » est une chanson phare dans la jeune discographie de l’artiste. Elle passe inaperçue ou presque dans le grand public, ça changera plus tard dans d’autres circonstances.

     

    D’autre part Moire ne peut se résoudre à rentrer dans le rang ou à jouer un rôle et lâche un coming-out sincère dans Têtu la même année en novembre. Le journaliste qui recueille ses confidences s’étonne du peu de cas qu’il fait de sa promo, de l’album ou des conséquences de ses déclarations. Manu se dit prêt et certainement pas candidat à jouer quelqu’un d’autre que lui. Les réactions sont plutôt sympa, Moire s’assume, ils ne sont pas si nombreux à le faire.

     

    Clairement, le bonhomme veut du vrai et est prêt à beaucoup pour l’obtenir.

     

    Cette recherche de soi, de vérité, d’équilibre, de succès, déjà une démarche fragile en soi, va se prendre deux chocs supplémentaires coup sur coup : en 2011, un sexto est massivement diffusé sur le net, dévoilant l’homme et non l’artiste, dans une photo qu’il a prise de lui dans un hôtel.

     

    Pour votre serviteur, l’écœurement face au vol et au piratage d’un document absolument privé ne sera supplanté que par celui venu de l’annonce de la Warner de licencier Emmanuel Moire quelques mois plus tard. Raison officielle : ventes insuffisantes. On ne peut s’empêcher de penser que l’affaire du sexto volé, qui a créé un buzz important dans le landerneau médiatique, n’est pas étrangère à cette décision. Dégueu.

     

    L’avenir artistique d’Emmanuel Moire semble compromis. Sérieusement même.

    Et c’est un sentiment d’injustice que l’on ressent alors que l’album sorti est si réussi et prometteur d’une voie artistique passionnante. Victime de son époque, de ses technologies de communication cannibales et de sa propre solitude que l’on se prend en pleine gueule quand on analyse finalement le fond de l’affaire du sexto, Moire se tait. L’image obscène est retirée un peu partout par ses avocats, mais il doit à présent se taper la réputation d’un type instable, psychologiquement difficile.

     

    Le premier qui m’expliquera en quoi un artiste valable est un modèle de vertu et d’équilibre m’aidera à comprendre l’origine de ces faux-procès intentés à Moire.

    On en pensera ce qu’on voudra, mais le gars à du mérite à poursuivre sa voie.

     

    Emmanuel Moire: grande distinctionIl passe d’un projet à l’autre, existe encore mais si peu… zéro solidarité ou presque, sa réputation sent le souffre. La première planche de salut viendra de la comédie musicale, encore elle. Il incarne Emcee, le meneur bisexuel et foldingue de cabaret, incarnation de toutes les libertés sexuelles. Ne reculant devant aucune ironie, habiter ce personnage exigeant et difficile le libère et le recadre grâce à la discipline de la danse à laquelle il doit se soumettre.

     

    Finalement, il accepte de passer dans une émission rassemblant généralement un peu n’importe qui disposé à danser, laquelle émission, par la seule grâce de son talent et de sa sincérité, va devenir le théâtre d’une renaissance, vécue en direct par des millions de spectateurs. Le programme à la base est en-deçà de ce que mérite Moire. Il y va pourtant avec humilité, fait preuve d’une présence sensuelle et fragile, dansant pieds nus, ayant pour partenaire une danseuse qui le suit et le protège à la fois du nom de Fauve.

     

    Le tandem est cohérent, performant, crédible. Ils transforment un programme lambda en école de l’apprentissage et finalement pour Manu en exorcisme.

     

    Car Moire va danser sur « Sois tranquille », le titre dédié à son frère jumeau disparu qu’il a sorti trois ans plus tôt sur son deuxième album maudit. Outre la grâce suspendue du moment, quelque chose d’indéfinissable passe l’écran. Une vérité brute. Dans le métier, on appelle ça un moment de télévision. Il termine le visage mobile, le regard perdu, et commence à pleurer de façon incontrôlable, heureux et brisé à la fois. C’est un maelström émotionnel qui fait surface en direct et affleure son visage, on assiste carrément à la fracture d’un masque qui tenait depuis des années sans doute. Si l’on connaît ses chansons, on retrouve dans ce moment toute la fragilité, la sensibilité d’écorché vif et cette façon humble et digne à la fois de se tenir que son œuvre véhicule. Vrai personnage, intéressant, interpellant.

    Du fond, du relief, des cassures, le tout mélangé.

     

    Cette prestation fait à nouveau parler d’elle –et de lui. Il bénéficie d’une couverture médiatique appréciable, et cette performance lui vaut de retrouver un emploi : Mercury le signe pour un troisième album. Bien leur en a pris, tant pis pour la frileuse Warner.

     

    Au printemps 2013 sort « Le chemin ».Emmanuel Moire: grande distinction

    Toutes les musiques sont signées Moire. Les textes sont de Yann Guillon, à l’exception de 3 titres coécrits avec le chanteur.

     

    Le premier titre s’appelle « La vie ailleurs ».

    Au beau milieu de l’album, on trouve la chanson « Ici-ailleurs ».

    Le dernier titre s’intitule « La vie ici ».

    Le temps d’explorer un chemin, « le » chemin donc, en quinze titres.

    Pas un seul –c’est assez rare pour être souligné- qui soit dispensable.

     

    Album concept introspectif comme on en avait pas vu depuis des lustres.

     

    Les errances de Moire sont mises en paroles et musiques avec une franchise désarmante pour un résultat cinq étoiles. Les textes sont largement au-dessus de la mêlée et Guillon signe ici son plus beau travail, ayant placé dans la bouche de Moire des mots caressants et secs, voir des sentences cinglantes avec un sens de la formule, de l’évocation qui fait mouche. Autobiographique jusqu’aux détails, établissant des liens avec des textes passés ou au contraire jouant sur de véritables ruptures.

     

    Signe immédiatement reconnaissable d'une vraie griffe artistique, ce qu'il chante pourrait paraître mièvre chez un autre. Mais c'est d'une telle sincérité chez lui, c'est exprimé avec une telle justesse que ça ne l'est pas.

    Simplement l'expression d'une très grande vulnérabilité qui ne s'embarasse plus de faux semblants.

    Moire 2013 rappelle quelque peu une Véronique Sanson au masculin: on y trouve la même propension à parler de démons intimes, de perdition, de possession amoureuse avec des mots choisis et un artiste qui fait littérallement corps avec son piano. Un titre comme le très réussi "Venir voir", alliant simplicité et évidence de la blessure exposée en pleine lumière aurait pu être écrit par l'auteur d' "Amoureuse".

     

    D’un état quasi-dépressif en début d’album, explorant les voies de la colère, de la perdition, du sexe, de la solitude, des histoires d’amour gâchées et fichues, teinté d’une remise en question permanente, le propos glisse doucement vers un horizon plus dégagé. Si l’on ne peut décemment pas définir cette évolution comme résolument optimiste et légère, on peut y voir comme un questionnement plus doux, y entendre une reconnaissance mûrie par des années de galères.

     

    Emmanuel Moire: grande distinctionCôté musiques et compos, on surfe sur une inspiration en ébullition : mélangeant harmonieusement un lyrisme pop maîtrisé et des glissements électro-rock qui ne le sont pas moins, arrangements sobres mais soignés eux aussi. Enfin, fait également assez rare pour être  mis en avant : mixage et mastering sont parfaits. Limpides, équilibrés, chaque processus de création de ce Chemin a été l’objet de soins attentifs.

     

    Moire y aborde de front l’ensemble de ses réputations, entre autre au travers d’un titre, « L’abri et la demeure ». Osant même effleurer, sur un texte d'une grande intelligence, l’affaire du sexto en lâchant : « Dans l’eau du bain, ce n’est rien, vous avez tout vu de ce corps ». Le reste du texte est un festival brillant de métaphores, de lectures à tiroirs invitant à visiter l'appartement de Moire tout en faisant finalement connaissance avec sa nature profonde ("Dans ce couloir / On peut voir / Qu'ici même j'ai eu tous les torts / (...) Dans cette chambre / En novembre / On ne s'endormait qu'à l'aurore"). L'un des très grands titres de l'album.

     

    Alternant une sophistication maîtrisée et un naturel franchement déstabilisant, il s'applique aussi à offrir une vraie simplicité. Ce qui, c'est connu, demande un travail acharné. Le temps d'une chanson bouleversante, il s'adresse ainsi à ses parents, citant des passages de textos ou de messages vocaux tout en liant sa propre histoire à coups d'aveux voilés ("Un appel / C'est bientôt Noël / Viendras-tu à deux? / Un message / On est de passage / On serait heureux..."), tout est délicat, suggéré dans les points de suspension, dans les silences entre les accords; ou encore son enfance, défaisant inlassablement LES chemins parcourus, privés, sentimentaux, amoureux (avec l'excellente "ne s'aimer que la nuit", description clinique du plan cul, des idées qu'il provoque sans y croire du tout: "On pourrait faire l'amour / Mais l'amour c'est fait de quoi? / On peut se faire la cour / Et finir chez toi, chez moi / Tu pourrais même / Dire que tu m'aimes / On peut aussi / Ne s'aimer que la nuit").

     

    Bilan envoyé comme une droite, le premier single extrait, "Beau malheur" (quel titre!) balance musicalement avec autant d'efficacité que de qualité (les paris sont ouverts: voilà une chanson qui vieillira bien), et le texte résume admirablement le propos de l'album dans son ensemble, alternant fragilité quasi-pathologique et formules cruelles, le tout pour un texte en béton:

     

    "Tu me dis que c'est un piègeEmmanuel Moire: grande distinction

    Un jeu pour les perdants

    Que le bateau est en liège

    Et l'armure en fer blanc

    Que plus rien ne te protège

    Ou alors pas longtemps

    Que c'est comme un sortilège

    D'être seul à présent"

     

    Moire assume tout : ses errances, ses contradictions, ses humeurs massacrantes et sa fragilité d’enfant, son romantisme profond et son hédonisme naturel, tout y passe.

     

    S’il parvient à éviter les écueils de la surexposition et la grosse tête, on peut être certain qu’Emmanuel Moire, traducteur doué de ce que la vie lui offre à traverser, apportera encore d’autres chansons totalement réussies.

      

    Son point faible? Les télés, où il doit lutter pour ne pas sembler artificiel, ce qui est tout le contraire de ce que son oeuvre dégage.

    On notera une très belle présence, calme et réfléchie, dans l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couché", au cours de laquelle Moire fait face avec beaucoup de classe et de réserve à cette navrante Natacha Polony qui non seulement ne connaît rien à la pop française, mais trouve le temps et l'égo de s'en vanter tout en donnant un avis parfaitement vide et creux sur l'album de Moire. Cette retenue sied parfaitement à Moire et à sa création et bien plus important, il sonne vrai visuellement.

     

    En modèle anglo-saxon, on serait tenté d’en faire le petit-fils d’Elton John ou le cousin timide de Mika.

     

    Il n’a en tous les cas pas à rougir du travail fourni, bien au contraire, puisque ce dernier le place dans la cour des excellents auteurs compositeurs interprètes de nouvelle génération. Autant dire qu'il n'y a pas grand-monde pour lui tenir compagnie.

     

    Conclusion ? Votre serviteur n’aurait jamais parié un cent sur Emmanuel Moire pour accoucher d’une semblable réussite artistique. Jamais je n’aurais défendu la possibilité qu’une relève crédible, charpentée, artistiquement développée soit incarnée par l’ex-roi soleil devenu l’un des artistes les plus prometteurs du paysage audio-visuel français.

     

     

    Et pourtant, sur album, avec cet album, c’est bien le cas.

    Dont acte. Et pour conclusion un mot qu’il est devenu rare de pouvoir utiliser à bon escient aujourd’hui : bravo.


  • Commentaires

    1
    mi alma
    Jeudi 12 Septembre 2013 à 20:37

    Un grand merci a Emmanuel,c'est bien la premiére fois que j'écoute un cd en boucle,"le chemin"qui me donne a chaque fois un coup au coeur en me rappelant des morceaux de ma vie...........

    2
    huguette.moutel
    Dimanche 13 Octobre 2013 à 17:55

    j  adore   toutes   sa    musique   il   est   tres   tres   beau   bravo   bravo   manu   vite  le16  01  2014    huguette

    3
    Jeudi 12 Juin 2014 à 15:46

    Je continuerai de suivre Emmanuel car c'est un véritable artiste et ces mots vrais et justes me vont droit au cœur

    4
    nn
    Mardi 2 Septembre 2014 à 21:41

    bravo pour ce bel article manu tu es le meilleur je te suis depuis le debut depuis que tu a fait le roi soleil j'adord toutes tes chansons qui m'on beaucoup toucher !!!!

    Bravo on t'aime pour toujour!!!♥♥♥♥♥

     

    5
    clarz
    Samedi 22 Novembre 2014 à 04:13
    J aimerai avoir tt les article et photos sue Emmanuel moire
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